• C'était sous mon nez, ou plutôt sous ma fenêtre, depuis le début et je suis passé à côté! Je me sens de plus en plus fatigué ces temps-ci et sans avoir l'impression de me surmener. J'habite au-dessus d'un bar pour étudiants qui reçoit des jeunes gens plus ou moins jouasses, plus ou moins sobres et discrets, tous les jours de très tôt à trop tard. Comme ça spontanément, les gens qui s'amusent pendant que je dors, je m'en fous. Je me mets trop souvent à la place des autres pour être injustement énervé. C'est vrai que c'est sympa de pouvoir se lâcher sans qu'un rabat-joie vienne vous emmerder avec ses histoires de "je travaille demain, les enfants dorment, blablabla". Pourtant, à force de ne même plus y faire attention, je me suis fait réveiller tous les soirs depuis six mois par des cris, des beuglements, des chansons paillardes, des fiers-à-bras, des répliques bravaches et autres fanfaronnades... Alors tout à l'heure, à 4h30, quand un petit groupe est venu sur la terrasse en bois du bar de dessous pour faire un numéro de claquettes tardif, en prenant la relève des néopoivrots d'1h30, j'ai ouvert la fenêtre, j'ai attendu que les éthylo-artistes me remarquent et j'ai lancé "LA FERME!"...

    Au delà de toutes ces pensées bouddhistes qui ne marchent que dans la montagne quand on se fait servir par des paysans, au delà de toute cette "sagesse"  qui fait que je ne m'énervais pratiquement jamais, il y a la spontanéité oublié, il y a le cri du coeur égoïste et personnel, individuel et fabuleusement subjectif, ce cri qui vient du coeur, des tripes, et que l'esprit formule, ce cri d'hier qui m'a rendu un peu plus "adulte" : TA GUEULE!


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  • Les deux idées du jour (ou du jour d'avant?) sont:

    a) En magnétique cognitive: la surpolarisation mentale d'un système [vecteur stable] génère-t-elle un champs magnétique dissociant dans les systèmes meso- ou hypopolarisés?

    b) Appelons la théorie du "diviser pour mieux règner" théorie "K". En théorie K donc: l'évanescence de nos forces politiques (depuis toujours inféodées aux puissances financières ainsi qu'à leur arrivisme pathologique) est-elle maîtrisée et ce dans le but d'utiliser la cognitive contestataire des forces contemporaines actives pour imposer une aculturation et une atomisation subjectivement choisie? Autrement dit la médiocrité dégénérescente des avatars de la caste dirigeante ne sert-elle pas à dessein l'égrènement des conglomérats idéologiques offrant ainsi un terrain malléable à la gestion technocrate du capital social et productif et ce en usant des schèmes individualisantes de "l'esprit critique" initié par les différentes émancipations culturelles?

    Ou bien est-ce la conséquence irrémédiable d'un système autonome dans lequel chaque sous-système tend vers un modèle type tout en se désolidarisant de son tissu social faute de complémentarité, chaque sous-système étant la conséquence du système global et en aucun cas un pouvoir objectif ou une allégeance volontaire, tous n'étant qu'éléments fonctionnels.

    Et toc!


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  • Petite idée dans la longue "prise de conscience" que rien n'arrive au hasard, pas même la prise de conscience elle-même...

    On discute avec mon pote sur le fait qu'il se met à avoir envie d'un appart' à lui, que ces idées avant si étranges de ressentir le besoin de fonder une famille et un foyer sont de plus en plus familières. Sans la famille, pour moi, c'est un peu la même en ce moment. Alors, professeur, quelle est votre explication?

    Je dirais que le besoin, qui peut être assimiler à un désir, de construire quelque chose de pérenne est une lutte contre cette révélation que l'on est pas immortel. Bien sûr, avant l'humain SAIS qu'il va mourir, se l'imagine parfois au cours de certaines périodes un peu sombres, mais ce n'est pas de ces sensations inexplicables qui mettent en place spontanément une réaction. Cette volonté de construire, de perpétuer ce que l'on est d'une certaine manière, quand on sent qu'on va disparaître est  pour ainsi dire naturelle. Pour apporter une petite pierre à un édifice qui en comporte déjà tellement je dirais que cette sensation même de mort arrive à l'âge organique (et non pas "cérébral") de déclin de l'organisme. Cette sensation profonde d'extinction coïncide avec la fin de la stabilisation de l'organisme et donc avec la période de déliquescence de l'humain. Et donc encore une fois, on ne peut que lutter vainement avec sa tête et ses idées contre un équilibre évident qui se manifeste hors de tout ce qu'on voudrait rationnel et conscient...


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  • Il y a une altération nécessaire des systèmes, soit par une usure fonctionnelle, une énergie perdue dans le fonctionnement naturel dudit système (organisme, machine, structure), soit une compensation qu'on peut qualifiée d'usure d'inadéquation et qui correspond au mauvais usage d'un outil, d'un membre, ou d'un être humain. Toute entité suffisamment cohérente pour être considérée comme système subit nécessairement cette altération fonctionnelle. La non-fonctionnalité entraîne une péremption d'inanité, un vacuum constitutif qui fige le système à l'état foetal, inopérant et donc altéré par le fait même de ne pas jouer (ou être utilisé dans) le jeu de la vie. La fonctionnalité inadéquate entraîne une usure anormale du système, compensatrice. Pour chaque cas particulier d'inadéquation, le système tend à détruire (s'il s'agit d'un système vivant et être détruit s'il s'agit d'un système inerte) les fonctions qui ne sont pas chez lui exploitées. Il y aura également dans le cas de l'inadéquation fonctionnelle fréquentes ruptures, issues de confrontation inappropriées du système inadéquat et d'une situation spécifique. Donc, manger, fumer, se casser une jambe, casser un tournevis, le stress, se prendre une porte, les ulcères... sont uniquement les conséquences d'inadéquations fonctionnelles. De même, la compréhension est une conséquence de l'inadéquation fonctionnelle. La compréhension et par là ce qu'on schématise en nommant conscience sont conséquences de l'inadéquation du système humain à son environnement. Et donc cette conscience qui est logiquement proportionnelle au degré d'inadaptation de l'organisme (système vivant) est d'une part quantique, dans le sens où elle ne présente aucune rupture autre que celle qu'on se plaît à défendre par souci de distinction de l'espèce humaine et d'intelligibilité rassurante du monde, d'autre part en aucun cas un pouvoir réel mais plutôt une vaste tentative effectivement incontrôlable de rejoindre l'évidence de la vie faite souvent d'un programme inné et acquis de compréhension du monde qui s'avère incapable de résoudre définitivement les faiblesses dudit système. Non pas que la sensation de contrôle soit inexistante seulement le contrôle des réponses de la conscience et de l'inconscience est le résultat de cette même inconscience et de ce même programme qui est source et conséquence de l'inadaptation. Autrement dit, les déductions et prises de positions sont toujours issues de la même source qui fournit les éléments. Ce n'est donc jamais un pouvoir, mais une continuité, la caution d'une forme spécifique d'inadaptation parce que "résoudre" réellement cette inadaptation serait renier l'essence même de ce qui fait l'humain et plus particulièrement chaque individu: son inadéquation compensée.



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