On se pose le problème éthique du clonage. Bon.

Y a pas de raison que j'ai pas mon avis, je suis aussi pertinent que Bruno Solo sur les problèmes d'actualités!

Le clonage, qu'est-ce que c'est: c'est prendre un bout du truc pour refaire un truc entier identique à côté. Le problème c'est si ces trucs sont des gens, alors la question est de savoir COMMENT traiter ces gens identiques? Parce que si ce n'est pas pour s'en servir de réserve d'organe ou pour l'eugénisme, ça ne sert à rien. Réserve d'organe, c'est horrible, ils seraient des sous-hommes. L'eugénisme, c'est horrible, c'est les nazis qui voulaient ça. Le fait est que la réserve d'organes et de force de travail du monde occidental c'est le reste du monde, des sous-hommes quoi, et le boulot des chercheurs et des médecins etc, qu'est-ce que c'est à part l'eugénisme!!?? Le clonage, finalement, ça ne pose aucun problème qui n'existe déjà. Alors qu'est-ce qu'on va s'offusquer de choses qui nous conviennent très bien!? Des sous-hommes que l'on traite comme une espèce inférieure, l'Apartheid en somme, c'est un peu ce qui nous permet de voyager dans tous les pays pour peu qu'on gaspille pas tout son argent en clopes ou en billet de loto, l'Apparteid c'est ce qui nous permet de bosser seulement 35 heures par semaines parce que les pays pauvres fabriquent à bas prix des objets courants qu'ils ne peuvent pas s'acheter (et qui soit dit en passant sont souvent inutiles, mais là n'est pas la question...). Créer des hommes qui soient des réserves d'organes, c'est seulement plus visibles, un peu plus franc, mais c'est exactement le même principe.

Il reste peut-être de ces connards qui pensent que bwana est gentil pasky don' du twavail o negwo, le fait est que donner du travail à des gens pour intégrer trop vite un mode de vie qu'on ne contrôle pas nous même n'est pas nécessairement le plus beau des cadeaux (il suffit d'aller voir sur place...). Eduquer les jeunes gens des campagnes, c'est bien beau, mais passer des années à former des chômeurs qui "méritent" mieux et qui comprennent la situation économique ça ne remplacera jamais un berger qui tient ça de son père. Savoir réciter La Fontaine ça n'apprend pas à construire une maison en chaume, ni à faire pousser quoi que ce soit. L'émancipation ne passe pas par le savoir parce que le savoir est contrôle et l'éducation ne libère de rien si ce n'est d'un avenir utile. Preuve en est qu'il n'y a pas plus inféodés au système et victimes de leur propre cognition que les enseignants. Après c'est un débat sur la liberté un peu trop vaste.

Pour en revenir au clonage, une fois qu'on arrête de jouer les prudes alors qu'on s'enfonce langoureusement un godmichet dans l'anus, on peut regarder le problème en face, tel qu'il se pose techniquement!!

D'une part, il y aura les "organeux" dans des labo, prêts à l'emploi, ce sera pratique pour les allo-auto-greffes. Mais ensuite, il y aura forcément des vieux qui chient dans leur froc à l'idée de trépasser et qui voudront se refaire à l'identique... Mouais... L'équation qui nous régit est tout de même assez vaste pour empêcher toute reproduction exacte de quoi que ce soit et donc les cellules si semblables soient elles n'évolueront jamais dans un contexte similaire et l'esprit, les pensées (conséquences de la structure génétique éprouvée par l'existence, (si si)) ne seront jamais identiques. Ah... Alors que faire? "Cloner" aussi l'esprit? parce que si c'est pour faire exister quelqu'un d'autre, autant laisser les choses se faire toutes seules, ça marche déjà sans qu'on s'en occupe et ça s'appelle la vie.

Bien, clonons l'esprit... On a notre vieux poucrate, le clone organique du willpoucrate vierge (sera vieux) et la machine à modeler la structure génétique (parce que transférer seulement les idées dans un corps à peu près pareil ne fera qu'une approximation de copie et donc, encore une fois, quelqu'un d'autre). On remodèle donc le corps vierge pour qu'il tolère l'état d'esprit du vieux qui veut pas mourir pour que l'opération serve à quelque chose, et on se retrouve avec quoi!? Un vieux tout neuf. Qui va mourir aussi. C'est clair ça dans votre tête!?

J'espère qu'il n'y a pas encore des gens qui croient à la génération spontanée d'idées ou de caractère? Ceux-là devraient peut-être lire Oui-oui... Donc comme la personnalité est directement liée aux récepteurs sensoriels ("l'interface" de notre estomexe (estomac-sexe) vers le monde) et à la structure relativement figée qui "interprète", le seul moyen pour que le clone soit une continuité parallèle du vieux, c'est d'en être un et donc d'être mourant...

"Oui mais, si on le clone plus jeune, il pourra vivre et réapprendre tout!". Vous croyez vraiment que le genre de personne qui flippe de crever veut tout perdre pendant la transaction!? Le genre de gens qui veulent pas mourir (et pourront se le payer) c'est pas le genre à vouloir se mettre de côté. Faire vivre un clone qui ne sait pas encore tout ce le vieux sait, ça ne sert à rien, autant faire des gosses, et puis ce ne sera toujours pas le même vieux puisqu'il sera différent! Le vieux qui a peur de mourir mourra quand même!

Pour résumer on a un vieux mourant inclonable à l'identique si ce n'est vieux et mourant OU un vieux qui va se faire cloner dans un jeune lui, ce qui ne sert à rien parce que la personnalité du vieux meurt avec le corps pour laisser un inexpérimenté se faire la main en vivant et donc c'est ce qu'on appelle dans notre jargon de fan de James Bond mourir et laisser vivre.

OU, troisième possibilité qui combine à peu près ce qu'on veut et ce qu'on peut faire: duplication de l'esprit du vieux dans le corps du jeune, le vieux reprend confiance en son corps petit à petit, il "redevient" le jeune, mais avec 100 ans ou 1000 ans de passé personnel, il va donner des leçons à tout le monde, il va avoir l'habitude de geindre pour que dalle, il va peut-être se pisser dessus et au niveau intégration ce sera zéro. Un esprit qui va mourir, ça ne fera qu'un jeune qui a encore plus peur de mourir parce qu'il en vient. Comme un rescapé de la route... Et peut-être qu'il va croquer la vie à pleine dent, profiter de son expérience pour ne pas refaire les mêmes erreurs, la longue et fastidieuse traversée des erreurs avant d'être heureux, peut-être qu'il saura profiter de sa jeunesse comme seul un vieux pourrait le faire... Alors pourquoi pas finalement!?

On aurait le vieux cloné (appelons le Clobic Poucrate pour lui donner un visage plus humain), Clobic Poucrate donc est cloné pour la première fois dans un corps de jeune homme, sa compagne également (mais dans un corps de jeune femme... ou de jeune homme ça peut être marrant aussi!), mais c'est triste, les enfants vont mourir... Qu'à cela ne tienne, on les clone! Et les enfants des enfants, ils ont vieillis! On les clone. Du coup on clone tout le monde pour que personne soit plus jamais triste, la mort est éradiquée, du coup plus besoin de se reproduire, perte progressive du sexe par darwination, et l'arbre généalogique devient un manche à balai tout droit comme dans certains villages d'Auvergne...

C'est ça que vous voulez!? C'EST CA QUE VOUS VOULEZ!!???

Si tu positives, tu vas négativer après parce qu'il y a le grand équilibre de l'univers qui rétabli le truc sauf si tu luttes de toutes tes forces mais quand tu veux absolument aller dans une direction sans écouter le grand équilibre, l'univers t'abandonne et tu cesse d'être vivant, tu deviens exactement ce que tu veux et à ce moment là, tu n'existes plus,
Neutralivise...

Hommage à JCVD qui brasse avec exubérance des joyaux de philosophie...

Il fait du Yoga...

Il donne des leçons à tout le monde...

Il s'habille comme un clodo avec des guenilles de soie...

Il aime jouer les ascètes dans le jardin de son palais d'ivoire...

Assez tôt dans sa vie, il n'a plus rien fait de ses journées...

Il était son propre VRP, il savait très bien expliquer son mode de vie, tout en mettant l'accent sur les difficultés pour que chacun trouve naturel qu'il puisse profiter de tout ça sans jamais envier réellement sa place...

Il s'est si bien vendu qu'on en parle encore aujourd'hui...

C'est Bouddha! 

C'était sous mon nez, ou plutôt sous ma fenêtre, depuis le début et je suis passé à côté! Je me sens de plus en plus fatigué ces temps-ci et sans avoir l'impression de me surmener. J'habite au-dessus d'un bar pour étudiants qui reçoit des jeunes gens plus ou moins jouasses, plus ou moins sobres et discrets, tous les jours de très tôt à trop tard. Comme ça spontanément, les gens qui s'amusent pendant que je dors, je m'en fous. Je me mets trop souvent à la place des autres pour être injustement énervé. C'est vrai que c'est sympa de pouvoir se lâcher sans qu'un rabat-joie vienne vous emmerder avec ses histoires de "je travaille demain, les enfants dorment, blablabla". Pourtant, à force de ne même plus y faire attention, je me suis fait réveiller tous les soirs depuis six mois par des cris, des beuglements, des chansons paillardes, des fiers-à-bras, des répliques bravaches et autres fanfaronnades... Alors tout à l'heure, à 4h30, quand un petit groupe est venu sur la terrasse en bois du bar de dessous pour faire un numéro de claquettes tardif, en prenant la relève des néopoivrots d'1h30, j'ai ouvert la fenêtre, j'ai attendu que les éthylo-artistes me remarquent et j'ai lancé "LA FERME!"...

Au delà de toutes ces pensées bouddhistes qui ne marchent que dans la montagne quand on se fait servir par des paysans, au delà de toute cette "sagesse"  qui fait que je ne m'énervais pratiquement jamais, il y a la spontanéité oublié, il y a le cri du coeur égoïste et personnel, individuel et fabuleusement subjectif, ce cri qui vient du coeur, des tripes, et que l'esprit formule, ce cri d'hier qui m'a rendu un peu plus "adulte" : TA GUEULE!

Les deux idées du jour (ou du jour d'avant?) sont:

a) En magnétique cognitive: la surpolarisation mentale d'un système [vecteur stable] génère-t-elle un champs magnétique dissociant dans les systèmes meso- ou hypopolarisés?

b) Appelons la théorie du "diviser pour mieux règner" théorie "K". En théorie K donc: l'évanescence de nos forces politiques (depuis toujours inféodées aux puissances financières ainsi qu'à leur arrivisme pathologique) est-elle maîtrisée et ce dans le but d'utiliser la cognitive contestataire des forces contemporaines actives pour imposer une aculturation et une atomisation subjectivement choisie? Autrement dit la médiocrité dégénérescente des avatars de la caste dirigeante ne sert-elle pas à dessein l'égrènement des conglomérats idéologiques offrant ainsi un terrain malléable à la gestion technocrate du capital social et productif et ce en usant des schèmes individualisantes de "l'esprit critique" initié par les différentes émancipations culturelles?

Ou bien est-ce la conséquence irrémédiable d'un système autonome dans lequel chaque sous-système tend vers un modèle type tout en se désolidarisant de son tissu social faute de complémentarité, chaque sous-système étant la conséquence du système global et en aucun cas un pouvoir objectif ou une allégeance volontaire, tous n'étant qu'éléments fonctionnels.

Et toc!